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MUT Grèce 2017 - Premier arrêt : Dachau


Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C'est au camp de concentration de Dachau, en Allemagne donc, que commence notre mission en Grèce.

Le hasar(D) de la réservation des billets nous fait atterrir à Munich en début de matinée, notre avion pour Athènes ne décollera pas avant 19h.


Pendant près de 3h nous visitons ce cimetière sous un soleil de plomb, accroissant encore le sentiment oppressant que suscite l'alignement méticuleux des baraquements blanc-gris surmontés d'ardoises noires.

En parcourant le quadrillage minutieux des "blocks", cellules et autres crématoires, nous sommes glacés: non seulement par la simple idée que nous foulons un sol où plus de 30.000 personnes trouvèrent la mort, mais aussi par l'effroyable logistique de déshumanisation, de souffrance et de mort qui se déploie sous nos yeux. Nous sommes comme pris de vertige en considérant où peut mener la noirceur tapie dans le cœur de chaque être humain.


Pourtant aussi lugubre que soit le lieu, nous y trouvons une source d'inspiration pour notre voyage. Nous apprenons qu'entre 1933 et 1945, plus de 2700 prêtres, pasteurs et popes on été emprisonné à Dachau, dans ce que l'on appellera le "Priesterblock" (block des prêtres). Près de la moitié d'entre eux y trouvèrent la mort, victimes de la maladie ou assassinés par leurs bourreaux, faisant de Dachau le plus grand cimetière de prêtres et d'hommes d'église au monde.

Lors de ces quelques heures, comme hors du temps, la vie et la mort de ces hommes nous fournissent deux exemples tellement importants:


Un exemple d'engagement, puisque l'immense majorité d'entre eux auraient pu échapper à l'enfer de Dachau en acceptant un compromis avec le régime nazi, ou en refusant de prendre les risques que leur foi les incitait à prendre (notamment en cachant des juifs).

A nous, pour qui suivre Christ représente un risque bien moins grand, sommes nous prêts à accepter l'opprobre et la souffrance qui peuvent être attachées au nom de Jésus ?


Un exemple de service au milieu d'un monde en ruine. En effet, l'hiver 1944 voit éclater une épidémie de typhus si violente que les SS et les kapos désertent une partie du camp. Seul y restent les malades et les hommes du "Priesterblock" qui restent pour soigner ceux qui peuvent l'être et consoler les mourants.

Ces hommes ont suivi l'appel radical de Jésus et ont aimé leur prochain, jusqu'au fin fond des cellules les plus obscures et contaminées d'un camp de concentration. Quelles excuses avons nous encore pour ne pas aller vers ceux qui se meurent loin de Christ ?


Nous ressortons de cette visite profondément interpellés par cet exemple, plus conscients encore de l'appel de Jésus à donner nos vies pour le servir et pour annoncer la bonne nouvelle du Royaume à notre prochain où qu'il se trouve.



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